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Affichage des articles du mai, 2019

Unica Zürn et la question du roman graphique, part.5 et fin

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Faire des romans graphiques est ma façon d'apprendre à ne tirer aucune conclusion dans le travail... Le 24 / 07 / 2017 Quand je travaillais sur Tatsumi Hijikata, j’avais appris qu’il se jouait au théâtre du Glode de Bordeaux, un grand classique du butô contemporain, Utt, le spectacle de Carlotta Ikeda et de son chorégraphe Ko Murobushi, crée en 1981. N’étant plus en mesure de danser, Carlotta avait transmis ce spectacle à une jeune disciple, Maï Ishiwata, qui s’apprêtait à en donner la première le 10 octobre 2014. Le 1er septembre je réservais ma place, impatiente de découvrir une danse imprégnée, bien qu’émancipée, de Tatsumi Hijikata, héros de Frapper le sol (édit° Actes Sud) et créateur du butô. Je prévoyais d’emporter avec moi quelques dessins, peut-être aurais-je la chance de croiser la grande dame et de lui montrer mes ébauches... Carlotta Ikeda est décédée le 24 septembre, une quinzaine de jour avant la première. L’annonce de la nouvelle sur le site du théâtre témoigna

Unica Zürn et la question du roman graphique, part.4

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Le 06 / 11 / 2016 Le premier outil du récit est le lieu. Quel est le lieu du roman graphique et pourquoi avoir recours à des images ? Le 07 / 11 / 2016 Un lieu Jeu d’ombres et de lumières, de vides et de pleins Illusion d’entrer et de sortir, de plusieurs directions possibles De perspectives. Un lieu Indissociable d’une présence Erigé, dépassé, Eternel parce qu'il nous survit. Un lieu A ciel ouvert Pénètre-t-on dans une forêt ? Quand le premier plan recule à l’infini ? Les directions sont identiques On avance pourtant. Le lieu se dérobe En même temps qu'il s’étale Chaque ombre Se confond à une silhouette humaine On avance à tâtons Entre obstacles et échappées En parallèle d'un  monde Dont le langage sourd et faible parvient Indéchiffrable. Les rituels ? Ils s'enchainent tout le long des journées vides, Ils n'ont ni commencement ni fin, Ils se dilatent. La confusion construit sa pensée propre. Un lieu

Unica Zürn et la question du roman graphique, part.3

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« De temps en temps, le psychiatre, Jean-François Rabain, vient les voir. Quand elle lui demande s’il n’existe pas un médicament qui peut la motiver à travailler, sa réponse est brève : non. Pour cela il faut que vous comptiez sur vous même. Mais elle ne peut compter sur elle-même, tout comme elle ne peut venir en aide à Hans. Que faire alors ?  Rester tranquille, repenser aux bons vieux jours de bonheur et  se curer le nez. Le petit doigt de la main droite en est déjà tout noir.  Qu’en dirait Freud, de ces curages de nez ?  Cela a-t-il une signification sexuelle ? »   Unica Zürn - Vacances à Maison Blanche Le 07 / 09 / 2016 En cherchant des idées de couverture pour La Trahison du Réel, je réalise que la schizophrénie alimente toute une production populaire de films d’horreur basée sur le cliché du dédoublement de la personnalité… La pensée schizophrénique n’est pas dédoublée, mais morcelée... Un autre cliché revient au fil des textes que je parcours sur Unica Zürn,