Julian Assange : La presse craint-elle les féministes ?
Céline Wagner Quand on parle indépendance de la presse on pense d'abord à sa dépendance financière aux grandes fortunes et aux lobbies. Aujourd'hui pourtant, devant l'accumulation des procédures abusives dans le périple judiciaire de Julian Assange, il y a de quoi s'étonner chaque jour du silence de la presse, y compris hexagonale. Parmi les oublis par omission, on trouve celui-ci particulièrement récurrent : la communication systématique autour des plaintes pour viol contre Assange malgré l'absence de faits ; au point de se demander - quitte à prendre un déluge d'injures, car il faut bien le prendre ce risque de temps en temps - si la presse ne préfère pas affronter la DGSI que la vague #metoo. Traduisant le texte qui suit, mon intention n'était pas de poser la question, mais devant la mauvaise foi assumée de cet article , comment faire autrement ? Il n'est pas nécessaire de préciser son sexe pour manifester sa révolte devant la malt